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 En mémoire d'Aribeth

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Alexandre
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Alexandre


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Date d'inscription : 24/08/2005

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MessageSujet: En mémoire d'Aribeth   En mémoire d'Aribeth EmptyMer 8 Nov - 13:23

En mémoire de cet Elfe qui bousculas le cours du temps sur le Monde.:

Citation :
Dans une taverne bruyante et enfumée un orc s’avance, un banjo à la main. Les quelques gobelins, taureen, et orcs présent l’acclament et frappent à grand bruit leur chopine sur le bar branlant. Lorsqu’il arrive sur l’estrade le silence se fait. L’orc s’assoit alors sur un tabouret et fait vibrer les cordes de son instrument (qui, soit dit en passant, semblerait contendant dans ses mains). Quelques notes hésitantes bien vite couvertes par sa voix de crécelle.


Mes amiiiiiisssheeeu !
Laissez-moi-vous conter l’histoire d’un elfe.


Des murmures traversèrent la salle.


L’histoire d’Aribeth l’elfe !
Aribeth le couard geignard !


Un profond rire s’échappa en même temps de tous les monstrueux gosiers.


Aribeth a deux ans déjà !
Courait lors….


Il fut coupé dans son élan, le tabouret sur lequel il était assis venant de se dérober. Une fois de plus tout le monde rit mais le barde apprécia bien moins que la première fois. Il s’apprêtait à remonter dessus quand une flamme commença à courir sur son veston. Il tenta de l’éteindre en l’étouffant de ses mains gourdes mais la flamme enfla, se répandit sur tout son corps, et, bientôt, les convives se levèrent, rejetant leur chaises, écœurés du spectacle de ce corps immolé. Beaucoup se dirigèrent vers la sortie mais les portes restèrent irrémédiablement closes. Alors une ombre encapuchonnée s’avança sur le bar et se découvrit. L’elfe arrogant adressa un grand sourire à l’assemblé puis éclata d’un rire tonitruant.

Aribeth s’assit d’ans l’herbe et regarda l’auberge flamber. Lorsqu’il fut lassé du spectacle il agita sa main et elle fut noyée sous des trombes d’eau. Jamais, oh non, jamais il ne permettrait qu’on parle ainsi de lui. Il se leva, prit son bâton, et s’en alla.
En avant pour le futur, à la recherche de son passé.







L’elfe arriva devant un torrent. Grondant, écrasant tout sur son passage, le fleuve en crue était impressionnant. Aribeth leva haut son bâton et entonna un doux chant. Aussitôt le rythme de l’eau s’apaisa et bientôt il put traverser par un gué.
Depuis toujours il avait eu ce don. L’eau était son terrain de jeux favoris. Il en faisait ce qu’il désirait, elle n’avait pour lui plus aucun secret et il en faisait son arme la plus puissante.
Il c’était arrêté a quelques mètre du fleuve lorsqu’il aperçu un archer orc isolé. Un grand sourire lui fendant le visage et il se prépara à lancer son sort.


Ô Mana
Source de toute magie


Il semblait briller de l’intérieur.


Accorde-moi l’usage
D’une goutte de ton océan


L’eau s’agita et des paquets s’en soulevèrent.

Ô Mana !
Aide-moi à purifier ce martyr !


Un bras d’eau se forma, se scinda en deux et entoura l’orc incrédule. Il n’eut pas le temps d’hurler à la garde que déjà son corps était disloqué par la pression de la colonne d’eau qui s’élevait à ses autours.
Cependant un des orcs avait aperçu le bleu scintillement et il hurla aussitôt à l’aide. Malheureusement pour lui trop tard. Le mage avait déjà terminé une nouvelle incantation et tous les orcs qu’il pouvait voir furent paralysés, leurs muscles figés. Il s’assit alors en tailleur, pris sa respiration, et chanta.


Ô Mana ! Source de toute magie !
Source de toute vie !


Cette fois il irradiait littéralement.


Accorde-moi ton pouvoir !
Laisse-moi poursuivre mon œuvre purificatrice.


Des nuages s’amoncelèrent au-dessus de sa tête et il fut bientôt trempé de leurs trombes. Seul détails inquiétant. Les nuages étaient rouges sang et c’est un liquide carmin qui s’épanchait de leurs flancs cotonneux.


Ô Mana ! Révèle cette puissance cachée en moi !
Aide et soulève ce bras qui t’es dévoué !


Aribeth enflait, doucement. Ses vêtements craquaient.


Mana fais que le guerrier que je ne suis pas
S’incarne en moi !


Un visage terrible, mangé d’une barbe de plusieurs siècles, apparu à l’aplomb de l’elfe puis disparut en même temps que les rouges nuages.
Il ne restait plus qu’Aribeth au milieu de la vallée, entourée de la centaine d’orc qui commençait à reprendre conscience. Mais il n’était plus lui-même. Ses bras musculeux étaient couverts d’une armure couleur émeraude, sa poitrine d’une cuirasse qu’on eu crut forgée dans le cristal tant ses trait étaient fins et son visage d’un haubert scintillant qui ne laissait voir que ses yeux. Ces yeux fixaient tour à tour les orcs. Menaçants, infiniment bleu et profond, il semblait à tout instant qu’allait en jaillir la mort.
L’incarnation du dieu de l’eau leva son bras, soulevant une épée glauque comme l’était les rivières d’autrefois et se jeta sur les orcs avec un hurlement.


--------------------------------------------------------------------------------

Aribeth continuait son œuvre purificatrice. Il se sentait investi d’une mission divine. Il passait ses journées à nettoyer monts et vallées, et lorsqu’il ne tuait pas tout monstres se dressant sur son passage, il aimait à se pavaner devant les elfes. L’elfe aimait sa personne, ce visage qu’il jugeait admirable, et restait parfois des heures à se mirer dans les eaux.
Et ce qui devait arriver arriva. Il fit tant le paon qu’une jeune elfe s’en éprit. La belle dame s’enticha à ce point d’Aribeth que, deux semaines plus tard, elle lui demandait de la prendre pour femme.
Le mage quand à lui était aux anges, vivait un véritable rêve. Jusqu’au jour de la cérémonie. Elle l’aimait, lui, dans son inexpérience, pensait l’aimer. La fête fut splendide, des bardes de renommée vinrent des quatre coins du monde, des maîtres artificiers organisèrent de magnifique feux d’artifice. On rit, on bu, on dansa. Enfin arriva le moment pour Aribeth de passer la bague au doigt de sa belle. Il prit dans ses mains l’anneau magnifiquement ouvragé, le tendit à sa dulcinée, fermant les yeux, comblé de bonheur. Le silence se fit. Aribeth s’étonna que ne fut prit l’anneau et décida de rouvrir les yeux.
La flèche avait traversé la robe de la mariée au niveau du cœur. Elle gisait là à ses pieds. Même dans cette raideur cadaverique elle était splendide entourée de son oreole carmin.
Aribeth n’entendait plus rien. Ne voyait plus rien. Lorsqu’on lui amena l’archer orc, il ne lui adressa même pas un regard.
Aribeth tomba à genoux près du corps et commença à chanter. Les convives pleuraient et s’étonnaient de ne voir la même trace souiller le visage du mage. Il chantait d’une voix qui n’était plus la sienne. Il chantait la mort. Il chantait le désespoir.
Une noire aura l’enveloppa. Ses yeux se révulsèrent. Il toussa et un corps sombre se forma sous ses yeux. Un fantôme. Un fantôme d’orc. Il toussa et toussa encore, les spectres envahissant peu à peu l’espace.
Le temps sembla se figer. L’elfe hurla de toute la force de ces poumons. Les spectres s’envolèrent, formèrent de noirs amoncellements. Plus une lumière ne filtrait. Plus un son autre que le macabre chant ne venait troubler le silence de mort.
Lorsque le mage leva de nouveau les yeux vers l’assemblé il était transcendé. Son corps luisait d’un noir de jais. Sa blanche chevelure volait autour de ses oreilles translucides. Mais ce qui troublait le plus c’était ses yeux sombres, inscrutables, définitivement vides de toues expression.
Il s’adressa alors aux personnes présentes :

Vous qui étiez ici pour la liesse et la fête, vous avez trouvé mort et souffrance.
Vous qui étiez ici pour l’amour vous découvrez la haine.
L’attachement. L’amour. Cela n’est que faiblesse !


Il hurlait littéralement effrayant tous ses spectateurs.


Alors, vous qui êtes tous faibles écoutez moi !
Vous avez de la peine ! Je n’en ai pas !
Vous êtes désolé ! Je suis libéré !
Alors je vais vous aider !
Vous ouvrir les yeux !
Et vous offrir a une existence pure et sans tourment !
En ce soir.
En cette terrible nuit.
Vous allez tous mourrir.


Les noirs nuées s’abattirent du ciel, couvrant les hurlements des suppliciés.
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